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La Règle d’or de la justice : Entendre les deux parties

  • Writer: Asher Intrater
    Asher Intrater
  • Jun 6
  • 4 min read

Tikkun Global

Jerusalem, Israel


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La justice est un sujet extrêmement important, tant dans la société humaine qu’aux yeux de Dieu. Il y a une justice éternelle qui vient de Dieu et il y a une justice sociale dans les affaires humaines.


La justice a deux moitiés : punir le méchant et acquitter le juste. C’est la définition de la justice : punir ce qui est faux et récompenser ce qui est juste.


Deutéronome 25:1

כִּֽי־יִהְיֶ֥ה רִיב֙ בֵּ֣ין אֲנָשִׁ֔ים וְנִגְּשׁ֥וּ אֶל־הַמִּשְׁפָּ֖ט וּשְׁפָט֑וּם וְהִצְדִּ֨יקוּ֙ אֶת־הַצַּדִּ֔יק וְהִרְשִׁ֖יעוּ אֶת־הָרָשָֽׁע


Lorsque des hommes auront un procès et se présenteront pour être jugés, on absoudra l’innocent et l’on condamnera le coupable.


Comment est-ce que quelqu’un sait qui a raison et qui a tort ? La Règle d’or de la justice, c’est que cette personne doit entendre et comprendre les deux parties avant de tirer une conclusion. C’est valable dans n’importe quel type de dispute, y compris les divisions maritales, les scissions d’église, les allégations sexuelles concernant le clergé, les points de vue politiques, les débats théologiques, les charges criminelles, etc.


Jean 7:51

Notre loi juge-t-elle un homme avant qu’on l’ait entendu et qu’on sache ce qu’il a fait ?

Proverbes 18:17

צַדִּ֣יק הָרִאשׁ֣וֹן בְּרִיב֑וֹ וּבָֽא־רֵ֝עֵ֗הוּ וַחֲקָרֽוֹ׃ 


Le premier qui plaide sa cause paraît juste ; Vienne sa partie adverse, et elle lui demandera des preuves.


Il ne suffit pas d’entendre les deux parties : vous devez entendre les deux parties dans leur propre contexte. Si la partie A est entendue dans le contexte de la présentation des médias de la partie B, cela sera biaisé. Il en va de même en sens inverse. La partie B ne sera pas comprise dans le contexte d’une présentation faite par la partie A.


La partie A doit être entendue dans son propre contexte. La partie B doit être entendue dans son propre contexte. C’est particulièrement vrai aujourd’hui, vu le pouvoir croissant des médias. Le média est devenu plus fort que le message lui-même. Le contexte de la présentation du média est plus fort que le contenu de ce qui, originellement, est censé être dit.


Par exemple, en Israël aujourd’hui, si quelqu’un veut comprendre la position de Netanyahou, il devrait regarder les nouvelles sur « Channel 14 (Israël) » ; s’il veut comprendre la position de l’opposition, il devrait regarder les « Channels 11,12 ou 13 ». Autrement le point de vue est biaisé.


La présentation est devenue plus forte que les faits. Le sens visé de n’importe quel message peut être tordu quand il est sorti du contexte. C’est particulièrement vrai aujourd’hui sur les forums des médias sociaux. Et cela peut le devenir encore plus avec l’avancement de l’IA.


Ce principe est essentiel : avant d’en venir à une conclusion, vous devez entendre la partie A sur son propre forum médiatique et entendre la partie B sur son propre forum médiatique. La Bible dit qu’un message est comme une pomme d’or, tandis que le média est une ciselure d’argent (Proverbes 25:1). Entendre un clip de la partie A dans le média de la partie B peut être très trompeur.


Je me rappelle d’un cas, où certaines personnes m’accusaient d’un faux enseignement et d’arrogance. Ils ont diffusé un clip devant moi de quelque chose que j’avais dit au cours d’un message. J’ai répondu, « C’est terrible. Comment ai-je pu dire une chose pareille ? C’est une erreur monstrueuse de ma part ».


J’étais si désemparé. Je leur ai demandé de visionner une partie plus longue de l’enregistrement, commençant une ou deux minutes avant. Quand j’ai entendu la déclaration complète dans son contexte, j’ai crié « Alléluia, oui, c’est exactement ce que je voulais dire ».


Quand j’ai entendu même ma propre voix, dans un clip, enseignant quelque chose de présenté comme étant incorrect, j’étais convaincu d’avoir fait une erreur. Mais quand je l’ai entendu dans un contexte plus large, cela signifiait exactement l’opposé de ce que cela semblait être dans le clip. Le contexte change la perception de la signification, même lorsqu’il s’agit de vos propres mots.


La droiture est la tension dynamique entre la justice et la miséricorde.


Par exemple, lorsque Joseph découvrit que Miriam (Marie) était enceinte durant leur période de fiançailles, il faisait face à un dilemme. Selon la loi, seule, elle aurait dû être tuée pour avoir péché (Deutéronome 22:23-24). Au minimum, il aurait dû divorcer d’elle. Mais dans sa miséricorde pour elle, il a voulu le faire secrètement pour ne pas la mettre publiquement dans l’embarras.


Matthieu 1:19

Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle.


Ce n’est qu’après avoir pris cette position, qu’il lui a été montré que la grossesse était un miracle de Dieu et que Miriam n’avait pas du tout besoin d’être punie.


L’équilibre entre la miséricorde et la justice est très importante. Il est possible de se tromper de part et d’autre. S’il n’y a que de la miséricorde sans justice, alors la grâce devient un camouflage pour les choses du monde, la chair, la lâcheté et l’auto-tromperie.


Galates 5:13

Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour (vivre selon) la chair, mais par amour, soyez serviteurs les uns des autres.


La tradition rabbinique juive dit que si vous êtes miséricordieux envers des gens cruels, vous finirez par être cruels envers ceux qui sont miséricordieux.


D’un autre côté, s’il n’y a que la justice, alors la foi devient une raison de condamner les autres, d'effort personnel, d'orgueil et de dureté de cœur.


Jean 3:17

Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.


La fusion parfaite entre la justice et la miséricorde se trouve à la croix. Yeshoua a payé le prix terrible de la punition de notre péché et, au même moment, nous a offert le pardon.


Cette invention géniale de Dieu s’appelle « l’expiation » : le Messie a pris notre punition sur lui pour préserver la justice et nous annoncer le pardon par grâce. Seul Dieu pouvait avoir l’idée d’être la peine de substitution pour nous. Renversant!

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